Nonestop au Tacul (Mt-Blanc)
Goulotte mixte dans un secteur très peuplé...
Frustré de ne pas pouvoir aller en montagne ce we, l'idée d'une furtive excursion en altitude me démange. A la journée et en ce moment je ne vois que le secteur du Tacul pour convenir à cette envie. Jeff approuve ce choix et nous partons sans réel objectif prédéfini. On verra bien sur place ce qui nous fera envie et surtout ce qui sera libre.
Arrivés au pied de la face, on découvre déjà plusieurs cordées dans la Gabarrou-Albinoni, une Modica Nourri bien fine (trop ?) et décidons alors de filer voir la jolie Valéria. Une fois au pied le constat est sans appel : la ligne est complètement sèche ! On met les peaux pour remonter du coup. On dépasse la Lafaille où l'on compte au moins 5 cordées. On découvre alors la goulotte Nonestop dont j'avais eu de bon échos. Une cordée est au milieu de la ligne et une autre démarre. On se dit qu'on peut partir derrière, comme la ligne est typée plutôt mixte on devrait pas se prendre trop de glace dans la poire. En plus la première moitié est en franche diagonale. C'est donc parti !
Les premières longueurs sont plutôt faciles et l'on file en se faisant plaisir. La neige est béton, la glace peu épaisse mais suffisante et le rocher pas très bon mais déjà en partie purgé. On se rapproche à grande vitesse de la longueur clé (L6). Une belle longueur assez courte mais bien raide et esthétique. La première cordée essaie de shunter cette longueur un peu sèche par la droite dans le caillou. Après un bon moment de bricolage, elle abdiquera. La deuxième cordée a franchit cette longueur et poursuit. Quant à nous on s'en rapproche et la découvrons ! Très belle longueur en plus malgré l'absence de glace ça se protège assez bien dans le caillou. Un pas un peu délicat puis il clippera une mauvaise broche et un vieux piton.
Au même moment une météorite s'écrase sur mon nez ! C'est une flaque de sang qui s'installe rapidement à mes pieds. Jeff se vache le temps que je compresse la narine ensanglantée... Après quelques minutes, le saignement cesse mais y en a de partout... Jeff finit la longueur puis je le rejoint.. Quand je suis à quelques mètres de lui, on regarde ce que fait la cordée au-dessus. Il monte ou il descend ? Qu'est-ce qu'ils bricolent ? A peine le temps de se poser la question qu'une nouvelle salve de météorites glacées s'écrasent sur Jeff... Quelques hurlements plus tard je ne peux pas lui toucher l'avant-bras droit, ni la main gauche. J'essaie de voir où il a mal à main nue pour avoir plus de sensation. Et devinez quoi ? Tournée générale ! Cette fois-ci c'est ma main qui prend et comme je n'avais pas de gant elle finit en sang... Je n'ai pas pu m'empêcher de gueuler un bon coup contre ce c... qui fait encore partir de la glace alors qu'on ne voit que du caillou autour de lui ! Quelques minutes plus tard je mouline Jeff pour qu'il rejoigne le relais en-dessous sans avoir à se servir de ses membres supérieurs. Heureusement la douleur s'est ensuite rapidement atténuée et Jeff a pu descendre en rappels pour rejoindre le pied de la ligne. Un très court entretien avec l'un de la cordée (pendant que je moulinais Jeff) m'a permis de faire comprendre à ces deux charmants bourrins notre avis de leur façon de progresser... Et le pire c'est que je les connais et que je suis parti confiant derrière me disant que bons grimpeurs de glace qu'ils sont, ils vont courir sans bourriner. Mais c'était sans me rappeler que Vincent et Franck, alsaciens immigrés en Suisse, sont des bourrins nés et qu'en rocher comme en glace, ils bourrinent... En gros : "on nait bourrin, on reste bourrin"... Et très peu aimables de surcroît.
Après une longue et ennuyeuse descente de la Vallée Blanche, nous retrouverons la voiture et la route. "On se casse !" Je ne me souvenais plus ce qui me faisait fuir Chamonix et son massif mais j'ai retrouvé la mémoire. Entre le tarif de la journée, le parpinage et une descente digne des plus grandes stations de ski, je vais me remettre aux longues approches dans des coins sauvages...
Arrivés au pied de la face, on découvre déjà plusieurs cordées dans la Gabarrou-Albinoni, une Modica Nourri bien fine (trop ?) et décidons alors de filer voir la jolie Valéria. Une fois au pied le constat est sans appel : la ligne est complètement sèche ! On met les peaux pour remonter du coup. On dépasse la Lafaille où l'on compte au moins 5 cordées. On découvre alors la goulotte Nonestop dont j'avais eu de bon échos. Une cordée est au milieu de la ligne et une autre démarre. On se dit qu'on peut partir derrière, comme la ligne est typée plutôt mixte on devrait pas se prendre trop de glace dans la poire. En plus la première moitié est en franche diagonale. C'est donc parti !
Les premières longueurs sont plutôt faciles et l'on file en se faisant plaisir. La neige est béton, la glace peu épaisse mais suffisante et le rocher pas très bon mais déjà en partie purgé. On se rapproche à grande vitesse de la longueur clé (L6). Une belle longueur assez courte mais bien raide et esthétique. La première cordée essaie de shunter cette longueur un peu sèche par la droite dans le caillou. Après un bon moment de bricolage, elle abdiquera. La deuxième cordée a franchit cette longueur et poursuit. Quant à nous on s'en rapproche et la découvrons ! Très belle longueur en plus malgré l'absence de glace ça se protège assez bien dans le caillou. Un pas un peu délicat puis il clippera une mauvaise broche et un vieux piton.
Au même moment une météorite s'écrase sur mon nez ! C'est une flaque de sang qui s'installe rapidement à mes pieds. Jeff se vache le temps que je compresse la narine ensanglantée... Après quelques minutes, le saignement cesse mais y en a de partout... Jeff finit la longueur puis je le rejoint.. Quand je suis à quelques mètres de lui, on regarde ce que fait la cordée au-dessus. Il monte ou il descend ? Qu'est-ce qu'ils bricolent ? A peine le temps de se poser la question qu'une nouvelle salve de météorites glacées s'écrasent sur Jeff... Quelques hurlements plus tard je ne peux pas lui toucher l'avant-bras droit, ni la main gauche. J'essaie de voir où il a mal à main nue pour avoir plus de sensation. Et devinez quoi ? Tournée générale ! Cette fois-ci c'est ma main qui prend et comme je n'avais pas de gant elle finit en sang... Je n'ai pas pu m'empêcher de gueuler un bon coup contre ce c... qui fait encore partir de la glace alors qu'on ne voit que du caillou autour de lui ! Quelques minutes plus tard je mouline Jeff pour qu'il rejoigne le relais en-dessous sans avoir à se servir de ses membres supérieurs. Heureusement la douleur s'est ensuite rapidement atténuée et Jeff a pu descendre en rappels pour rejoindre le pied de la ligne. Un très court entretien avec l'un de la cordée (pendant que je moulinais Jeff) m'a permis de faire comprendre à ces deux charmants bourrins notre avis de leur façon de progresser... Et le pire c'est que je les connais et que je suis parti confiant derrière me disant que bons grimpeurs de glace qu'ils sont, ils vont courir sans bourriner. Mais c'était sans me rappeler que Vincent et Franck, alsaciens immigrés en Suisse, sont des bourrins nés et qu'en rocher comme en glace, ils bourrinent... En gros : "on nait bourrin, on reste bourrin"... Et très peu aimables de surcroît.
Après une longue et ennuyeuse descente de la Vallée Blanche, nous retrouverons la voiture et la route. "On se casse !" Je ne me souvenais plus ce qui me faisait fuir Chamonix et son massif mais j'ai retrouvé la mémoire. Entre le tarif de la journée, le parpinage et une descente digne des plus grandes stations de ski, je vais me remettre aux longues approches dans des coins sauvages...
Nonestop : TD-, 5, M5, 350m
Voir topo Camptocamp : cliquez ici
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Une cordée est facilement réperable sur le cone d'attaque.






Ah les deux...


sous Dent du Géant s'il vous plaît !