Traversée N - S de la pointe de l'Echelle
Alpinisme hivernal à la Pointe de l'Echelle
La première chute de neige de la saison nous fait frémir : qu'allons nous faire ? Rapidement l'idée de faire une course facile dans des conditions hivernales nous fait envie : direction la pointe de l'Echelle en Vanoise dont la traversée, côtée AD- et réputée "assez longue et un peu engagée", paraît être un objectif intéressant...
Cette traversée sauvage sur un sommet massif promet une belle aventure dans ces conditions ! Dès que nous arrivons à l'attaque nous commencons à nous poser des questions : le vent marqué d'ouest soulève de beaux panaches de neige sur les arêtes. De plus les dalles de la première partie sont toutes recouvertes de givre...
Après avoir chaussé les crampons, que nous ne quitterons pas de la course, nous entamons l'escalade en dégageant la neige à la recherche de prise. Premier pas d'adhérence, petite renfougne enneigée, brassage en versant E puis nous arrivons sur un fil arrondi dont les flancs sont absolument compacts et très très peu prisus : le crux de la course... Un pas décisif qui nous demandera un zeste de motivation supplémentaire et inattendu. Après les difficultés cessent et c'est tranquillement que nous faisons la trace dans les (grosses) accumulations de neige, interrompue par quelques mouvements d'escalade facile sur blocs jusqu'au sommet que nous atteindrons vers 16h...
Au final cette course aura été très intéressante dans ces conditions et c'est avec un plaisir non dissimulé que nous évoquons un proche retour dans ce beau massif...
Traversée N - S : AD-, 400m (cotation estival :-)
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Premières neiges
Découverte de la partie délicate de l'arête N de la Pte de l'Echelle...
Nico en pleine action dans un premier pas en dalle...
Sortie d'une petite cheminée encombrée de neige...
Après un pas en dalle particulièrement délicat (adhérence en crampons et prise de main fuyante...),
l'arête plutôt effilée laisse place à un enchevêtrement de blocs enneigés
Arrivés à l'antécime N que l'on voit sur la deuxième photo, nous découvrons l'arête plus ou moins horizontale qui nous conduit au sommet. Les difficultés sont finies mais il n'en reste pas moins une bonne quantitée de neige à brasser...
Une bonne quantitée de neige à brasser...
(au-dessus de l'arête ce n'est pas un nuage mais la neige soulevée par le vent...)
Non loin du sommet, les corniches se mettent déjà en place, méfiance...
Le sommet est passé et nous voilà au Grand Roc après une heure de descente, vivement le sentier !
