Arête NE au Trois Dents du Pelvoux (Ecrins)
Une longue journée, une belle ambiance et du beau temps...
Après une rapide entrevue des faces nord du glacier noir depuis la Sagnette, nous réalisons que la neige est encore bien présente en altitude dans cette orientation. En même temps l'iso 0 et la chaleur du moment ne permettent pas d'envisager sereinement une longue course de neige/mixte. Direction donc un secteur bien ensoleillé et sauvage : le versant E des Trois Dents du Pelvoux. L'hésitation sera lourde et longue entre le pilier E qui semble superbe et cette arête NE plus tranquille mais à l'ambiance semble-t-il marquée... A défaut d'avoir bien préparer la première, nous nous dirigeons vers la seconde. Ce ne sera que partie remise.
Nous faisons le choix de réaliser la course à la journée pour optimiser le créneau de beau. Nous partons alors du Pré (par le névé des Militaires) de nuit. Le cheminement se fait un peu hésitant jusqu'à la jonction avec l'excellent sentier venant d'Ailefroide. On prend ensuite rapidement du dénivelée jusqu'au névé Pélissier. L'aventure commence : il faut passer de névés en barres et de barres en névés. On alterne alors entre crampons (car le regel à l'aube était plutôt bon) sur les névés puis quelque pas d'escalade rafraîchissante (petite cascade d'eau de fonte dans certains passages) pour franchir les deux barres qui défendent l'accès à l'arête.
Le timing est parfait puisque nous découvrons l'arête avec les premiers rayons du soleil qui la couvre de la lumière chaude du levant. L'arête paraît sèche comme au repérage, tout s'annonce bien. Rapidement nous démarrons l'escalade en suivant le cheminement assez vague du Labande. Nous retrouvons de temps à autre un piton par ci par là qui nous rassure sur l'itinéraire dans une facette de départ assez raide et compacte. L'escalade est réelle et c'est du bon IV sur un rocher qu'il faut souvent testé. Nous nous rapprochons rapidement de "la tour verticale" évoquée dans le topo. A son pied nous découvrons derrière une échancrure de l'arête les impressionants séracs surplombants du glacier des Violettes... Ambiance. Nous débouchons ensuite sur l'esthétique partie horizontale de l'arête qui sépare les deux principaux ressauts. On progresse alors non loin du couloir Chaud qui paraît en bien piteux état... Le deuxième ressaut nous réservera un passage bien désagréable dans une "cheminée ouverte" en rocher très moyen qui s'accompagne de quelques chutes de pierre... Suit une belle longueur en bon rocher rouge pour retrouver le fil. La suite se fait alors à corde tendue en jouant autour du fil. Nous arriverons alors au sommet, belle pointe de granite qui surplombe de peu le beau replat glaciaire du Pelvoux.
Une superbe journée pour une course sympathique. Au final le AD proposé par "les 100 + plus belles" (ou le Labande qui a recopié texto caractéristiques et descriptif) nous paraît un peu sévère. Pour moi, il s'agit d'une course du même type que le pilier NE aux Bans, voire même de l'arête W aux Fétoules mais dans un rocher globalement moins bon...
Nous faisons le choix de réaliser la course à la journée pour optimiser le créneau de beau. Nous partons alors du Pré (par le névé des Militaires) de nuit. Le cheminement se fait un peu hésitant jusqu'à la jonction avec l'excellent sentier venant d'Ailefroide. On prend ensuite rapidement du dénivelée jusqu'au névé Pélissier. L'aventure commence : il faut passer de névés en barres et de barres en névés. On alterne alors entre crampons (car le regel à l'aube était plutôt bon) sur les névés puis quelque pas d'escalade rafraîchissante (petite cascade d'eau de fonte dans certains passages) pour franchir les deux barres qui défendent l'accès à l'arête.
Le timing est parfait puisque nous découvrons l'arête avec les premiers rayons du soleil qui la couvre de la lumière chaude du levant. L'arête paraît sèche comme au repérage, tout s'annonce bien. Rapidement nous démarrons l'escalade en suivant le cheminement assez vague du Labande. Nous retrouvons de temps à autre un piton par ci par là qui nous rassure sur l'itinéraire dans une facette de départ assez raide et compacte. L'escalade est réelle et c'est du bon IV sur un rocher qu'il faut souvent testé. Nous nous rapprochons rapidement de "la tour verticale" évoquée dans le topo. A son pied nous découvrons derrière une échancrure de l'arête les impressionants séracs surplombants du glacier des Violettes... Ambiance. Nous débouchons ensuite sur l'esthétique partie horizontale de l'arête qui sépare les deux principaux ressauts. On progresse alors non loin du couloir Chaud qui paraît en bien piteux état... Le deuxième ressaut nous réservera un passage bien désagréable dans une "cheminée ouverte" en rocher très moyen qui s'accompagne de quelques chutes de pierre... Suit une belle longueur en bon rocher rouge pour retrouver le fil. La suite se fait alors à corde tendue en jouant autour du fil. Nous arriverons alors au sommet, belle pointe de granite qui surplombe de peu le beau replat glaciaire du Pelvoux.
Une superbe journée pour une course sympathique. Au final le AD proposé par "les 100 + plus belles" (ou le Labande qui a recopié texto caractéristiques et descriptif) nous paraît un peu sévère. Pour moi, il s'agit d'une course du même type que le pilier NE aux Bans, voire même de l'arête W aux Fétoules mais dans un rocher globalement moins bon...
Arête NE : D, 600m
Voir topo Camptocamp : cliquez ici
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Vue d'ensemble de l'arête
Photos de la journée
Timing parfait : nous arrivons vers l'arête avec les premiers rayons du soleil
Le dépôt de glace issu de la chute de sérac de la veille (voir photo de la chute, vue de la Sagnette)
A l'attaque
Dans les premiers pas, déjà un rocher qui demande une certaine lecture, ça réveille...
Un passage raide mais bien protégeable avant de rejoindre le pied de la "tour verticale"
Juste avant l'épaulement, on découvre des restes de neige, heureusement ça se contourne
Arrivé sur un des premiers gendarmes, on retrouve l'ambiance typique des arêtes
Vue du deuxième ressaut et découverte de l'impressionant sérac...
Départ d'Olivier dans le deuxième ressaut, une vire légerement ascendante qui permet de rejoindre la cheminée en rocher moyen.
Plus haut on joue avec le fil. Ici Olivier sort d'un raide ressaut avec en fond le glacier tourmenté des Violettes
Sorties au sommet, superbe belvédère